Bêta-lecture & commentaires récurrents

Je ne donne pas de conseils d’écriture génériques, mais je réalise souvent des bêta-lectures, en particulier pour les amies et amis qui cultivent un esprit de réciprocité. Et récemment, j’ai remarqué que je pouvais copier-coller des commentaires identiques, d’une BL à l’autre. J’en ai conclu qu’il s’agissait de problèmes courants, et qu’il pourrait être intéressant de les lister, histoire de faire gagner du temps à tout le monde. J’ai tenté de classer peu ou prou mes observations, pour simplifier la lecture.
Il est donc tout à fait possible qu’elles ne vous concernent pas, que tout ceci ne soit qu’une redite des choses que vous savez déjà. Et d’autre part, ce n’est absolument pas exhaustif : ce sont seulement les remarques qui reviennent fréquemment, accompagnées de solutions… qui elles aussi peuvent êtres vues comme personnelles, et sont adaptées à la pratique que je connais, l’écriture narrative dans le domaine de l’imaginaire.

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Persistance de la vision : ces tableaux qu’on finit par écrire…

 

Enfin, quatre ans après le début du voyage, le second tome du diptyque Cinqueterre est achevé, révisé (une douzaine de fois 🙄), verrouillé dans les moindres détails… bref, prêt à être livré aux lecteurs. Et je me sens plus vidée qu’heureuse, pour l’instant. Le livre s’en va sans moi et désormais il appartiendra à d’autres…

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima et l’éclaire de loin pour qu’il ne tombe pas ?(René Char)

Je n’ai qu’une envie, en fait, c’est de retourner à mon roman en cours, le premier “Satellite de Cinqueterre“, qui se passe dans le même univers, mais peut être abordé indépendamment. Ce qui sera bientôt possible, quand j’en aurais fini avec les opérations de lancement. Mais en attendant, j’ai réalisé quelque chose d’étrange, au cours des relectures… Plusieurs fois, vers la fin du second tome, où se déploie une fantasmagorie singulière, j’écrivais en m’inspirant directement de mes souvenirs de peintures classiques. Des sentiments qu’elles me laissaient, à distance.

J’ai trouvé amusant de mettre en parallèle ici leurs images et les extraits des Miroirs d’Olvida qui correspondent. J’ai bien sûr eu nombre d’autres sources d’inspiration, mais celles-ci me tiennent particulièrement à cœur.

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Le syndrome de la page blanche expliqué par Stephen King

Retour sur ce blog. Comme je l’ai précisé au départ, je le mets à jour sans pression. Et surtout pas lorsque je n’ai rien d’original à raconter, juste pour créer du mouvement et attirer le chaland. L’écriture m’occupe entièrement, en ce moment, tout ce qui papillonne autour devra attendre. Le tome II de Cinqueterre prend à peu près toute la place dans mon esprit. Jusqu’à l’été, probablement (ensuite, pendant qu’il reposera au frais, on reverra la couverture et le mode de diffusion du tome I, voilà pour le planning).

Bref. En fait, si je publie ce billet aujourd’hui, c’est simplement parce qu’une de mes anecdotes préférées gisait par cinq cents mètres de fond dans la partie privée d’un forum, alors qu’elle pourrait servir à beaucoup. C’est une leçon de Stephen King, qu’il partage dans son livre “Écriture : Mémoires d’un métier“. En incorrigible prolifique, il en fait dix pages avec de multiples détours, mais le cœur de l’affaire vaut vraiment le coup d’être dégagé – et bien compris.

Je signale au passage que je voue une admiration sans bornes au monsieur en question, même s’il m’est arrivé de ne plus pouvoir le lire pendant quelques années, tellement un de ses bouquins m’avait terrorisée (*). Parce qu’il a poussé au maximum l’art de la simplicité. Chez lui, tout, absolument tout, est mis au service du récit.

Voici son expérience du syndrome de la page blanche, ce croquemitaine qui hante tous les auteurs. Et la substantifique moelle qu’il en a retirée.

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Un autre regard sur les “verbes ternes”, ou les limites d’Antidote.

Antidote est un outil excellent et pour ma part je n’ai aucune envie de m’en passer. Que ce soit clair, pour commencer ce billet : il reste le meilleur pour dénicher nombre de petites étourderies et coquilles embusquées, de fautes semées dans le flot de l’écriture et devenues invisibles, parce que notre cerveau corrige de lui-même – mais malheureusement, pas dans la réalité. Il fait gagner un temps fou.

En ce qui concerne les répétitions, je n’ai jamais trouvé mieux. Celles-ci ont moins mauvaise presse, ces derniers temps, et c’est un peu dommage. Varier l’expression, dire la même chose de plusieurs manières différentes, c’est aussi donner plus de profondeur et de relief au texte, rajouter des couleurs. Lorsque la redondance est sensible, qu’elle n’obéit à aucun effet de style… bref, qu’elle se retrouve là par défaut… ça laisse quand même un petit goût d’inachevé.

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C’est parti pour le blog…

Ou plutôt, c’est reparti. J’ai déjà donné dans l’exercice plus d’une fois. Mais ce coup-ci, ça sera au gré des envies. Sans pression.

J’y parlerai un peu de l’artisanat littéraire. Modérément – et pas avec des conseils. Pour ma part, je pense que les supposées “astuces d’écriture” sont surtout très stressantes pour les débutants. Ils en viennent à se surveiller au moment du premier jet, alors que c’est précisément à cette étape qu’il faut pouvoir ouvrir les vannes et laisser couler le flot.

Chaque personne est différente, chacune de ses œuvres l’est aussi. C’est pourquoi j’ai toujours préféré analyser un texte existant (oui, ça m’arrive encore assez souvent, via Plume d’Argent en particulier). Là, on voit clairement sur quels atouts l’auteur va pouvoir s’appuyer… et quels aspects il devrait sans doute retravailler.

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